PureTaboo - Le complexe Electra

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La scène s'ouvre sur Bruce, un bel homme col bleu, alors qu'il est assis solennellement à la table de la salle à manger en faisant craquer ses jointures. Il regarde fixement une photo de sa femme. La femme est décédée deux mois plus tôt des suites d'une maladie soudaine et sa famille a été dévastée, en particulier sa belle-fille Laurie, qui est passée du statut de fille heureuse typique à celui d'étrangère distante et pleine de ressentiment. Maintenant, il attend qu'elle rentre à la maison – et elle est en retard. Deux heures de retard pour leur rendez-vous, une séance avec un thérapeute que Bruce a arrangée à la suite du décès de sa femme. Quand elle rentre enfin chez elle, il se lève pour la confronter mais avant que l'homme puisse dire quoi que ce soit, Laurie s'en prend à lui. Ce n'est pas son vrai père, il ne peut plus lui dire quoi faire, elle a 18 ans, adulte, elle va partir d'un jour à l'autre maintenant. Ils se lancent rapidement dans une bagarre de cris dans le salon, où Bruce essaie de parler raison avec sa fille et elle lui lance des insultes et le frappe. Finalement, il est obligé de l'attraper et de la coincer, pour arrêter sa colère. Il y a une longue et intense pause pendant qu'ils se regardent, respirant fort, à quelques centimètres l'un de l'autre. Il lui dit qu'ils vont chez ce thérapeute et que c'est un ordre. Elle lui crache au visage. Le père, hors de lui, l'attrape par le poignet et l'entraîne dehors jusqu'à la voiture.

La scène passe à un bureau bien aménagé. Une thérapeute est assise derrière son bureau, travaillant sur un ordinateur portable, lorsqu'on frappe à la porte. Elle l'ouvre pour révéler Bruce, l'air vaincu, avec sa fille en colère et en larmes à ses côtés. Il lui attrape toujours le poignet. "Désolé, nous sommes en retard", dit-il alors qu'elle les laisse entrer.

Le père et la fille s'assoient tandis que la thérapeute commence sa séance. Elle dit à Laurie qu'elle conseille Bruce depuis le décès prématuré de sa mère et que tous deux pensaient qu'il était important d'amener Laurie aux séances. Elle demande à Bruce de décrire à sa fille ce qu'il ressent depuis les funérailles. Regardant le sol, Bruce explique son chagrin, surtout à cause de la distance qu'il a ressentie avec la fille qu'il a élevée comme la sienne. C'est comme s'il avait perdu non seulement sa femme, mais aussi sa fille. Elle est tellement en colère qu'ils ne parlent presque plus et cela le déchire intérieurement. Le thérapeute demande à Laurie de partager ses sentiments. Laurie se tait au début mais, après quelques mots apaisants du gentil thérapeute, s'effondre et avoue qu'elle se déteste secrètement pour la mort de sa mère. Bruce est abasourdi. Il essaie de la réconforter, ce n'est pas elle qui est à l'origine de la maladie de sa mère. Mais Laurie, en pleurant, lui dit qu'elle ne se déteste pas pour la mort de sa mère, elle déteste le fait qu'elle voulait secrètement qu'elle parte. Elle avait voulu qu'elle parte depuis aussi longtemps qu'elle s'en souvenait… tout cela pour pouvoir avoir Bruce pour elle seule.

La thérapeute, qui a calmement pris des notes, retourne vers sa bibliothèque et en sort un livre. «Je comprends la racine de tout cela maintenant», dit-elle. « L'un de vous a-t-il entendu parler du complexe Electra ? La famille choquée ne dit rien. "Il s'agit d'une théorie psychologique néo-freudienne, proposée par Carl Jung, sur la compétition psychosexuelle d'une fille avec sa mère pour la possession de son père." Bruce se lève et essaie de mettre fin à la conversation, disant que c'est inapproprié. Le thérapeute lui conseille de s'asseoir et continue. « Le terme lui-même est dérivé du mythe grec d'Électre. Au cours du développement psychosexuel féminin, la jeune fille est d'abord attachée à sa mère. Le plus souvent, en raison du lien puissant entre l’utérus et l’allaitement. Mais lorsqu'elle découvre son père (ou sa figure paternelle, dans ce cas) et le fait que son corps est différent du sien, elle développe un attachement sexuel envers lui qui l'amène à vouloir inconsciemment éloigner sa mère et être avec elle. papa.' Laurie se met à rire nerveusement. La thérapeute range son livre et se dirige vers Laurie en posant sa main sur son épaule. « Qu'est-ce qui te fait rire ? Elle demande. Laurie lui dit qu'elle rit parce que c'est inconfortable. « Et qu'est-ce qui est inconfortable exactement ? » Laurie regarde Bruce avec défi avant de se retourner et de dire au thérapeute que lui suggérer de baiser son beau-père la met mal à l'aise.

Le thérapeute sourit et se dirige vers Bruce, s'asseyant sur ses genoux et commençant à lui caresser le visage affectueusement. Sans pause, Laurie saute et l'attrape. La thérapeute sourit et s'éloigne, notant qu'elle vient de prouver son point de vue. Regardez comment la fille a réagi à la compétition ! C'est clairement un cas d'Electra. Elle dit à Laurie de se rasseoir et d'écouter : ils vont concentrer cette séance sur un exercice. Pour dissiper son ressentiment envers sa mère et sa colère envers son beau-père, le thérapeute conseille à Laurie de jouer le rôle de la femme elle-même. « Mettez-vous dans le rôle de votre mère. Bruce sera lui-même. Et je jouerai contre toi.